Édito : Le retour du « cirque parlementaire »




Sous Macron II, avec le morcellement de l’Hémicycle qui empêche une majorité stable, le pouvoir va devoir réapprendre à fonctionner comme sous la IIIe ou la IVe république… Des alliances conjoncturelles, des attelages de circonstance, des débauchages éhontés, des intrigues en tout genre, des majorités renversées...

Le fonctionnement ultraprésidentiel de la Ve république avait relégué le jeu parlementaire au second plan. On l’a encore vu avec le taux d’abstention, nettement plus élevé aux législatives de juin qu’à la présidentielle d’avril.

Qui se souciait du Palais-Bourbon ? En Ve République, seul l’Élysée compte. « La verticale du pouvoir. » Sous Macron I, les députées de la « majorité présidentielle » n’étaient que les petites mains de Jupiter. Mais sous Macron II, avec le morcellement de l’Hémicycle qui empêche une majorité stable, le pouvoir va devoir réapprendre à fonctionner comme sous la IIIe ou la IVe république… Des alliances conjoncturelles, des attelages de circonstance, des débauchages éhontés, des intrigues en tout genre, des majorités renversées, bref un beau cirque parlementaire !

Il est fort à parier que les médias feuilletonneront avec passion sur ces rebondissements, et les joutes oratoires assorties. Pour notre part, nous ne nous laisserons pas fasciner : le pouvoir capitaliste est toujours tenu solidement par les classes possédantes, que le régime soit présidentiel ou parlementaire.

Mais l’instabilité politique inhérente à cette nouvelle configuration, les logiques opportunistes qui s’y déploieront devront accentuer le procès en illégitimité de ce régime obsolète. À tous et toutes les révolutionnaires d’y contribuer par l’action politique et sociale.

Union communiste libertaire, le 27 juin 2022

 
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