Écologie

Incendies australiens : Une catastrophe très politique




Les gigantesques incendies qui ont touché l’Australie témoignent d’une accélération de la crise climatique. Face à cela, l’émotion n’aura qu’un temps et une catastrophe en chassera une autre : plus que jamais, l’urgence est de sortir du capitalisme.

Après l’Amazonie et la Sibérie cet été, des millions d’hectares sont partis en fumée en Australie, 26 personnes au moins ont été tuées, et le nombre d’animaux morts se compte en milliards. Ce n’est qu’à la mi-février que les pompiers ont annoncé avoir maîtrisé les incendies – pas toujours éteints – à la faveur notamment de pluies importantes qui ont causé à leur tour inondations et dégâts... Parfois décrite comme un avant goût de l’effondrement, un signe de l’accélération de la crise ou un tipping point (point de bascule), cette catastrophe est davantage politique que «  naturelle  ».

La responsabilité directe d’un capitalisme destructeur ne fait pas de doute  : il n’y a d’ailleurs jamais vraiment eu de politique de lutte contre le changement climatique. Dès les années 1970 et les premiers indices d’un changement climatique, les gouvernements et organisations internationales ont commodément appelé à «  l’adaptation  ». Depuis, les accords internationaux sont de la poudre aux yeux. Les conséquences ont été amplifiées localement par la politique du gouvernement australien qui a déroulé le tapis rouge à l’extraction minière – une politique tournée vers l’exportation qui nourrit la production industrielle mondiale. Plusieurs membres du gouvernement se sont en outre illustrés par des propos climato-sceptiques.

Le capitalisme alimente les brasiers

L’évènement a rapidement été réduit à quelques symboles forts, images déchirantes, qui créent du désarroi et peuvent aussi dissimuler la nature politique du drame. Comme souvent, nous assistons à la multiplication des initiatives solidaires et autres collectes pour l’Australie et ses koalas. Mais passés l’élan d’émotion et les discours consensuels, les yeux se détourneront de l’Australie comme auparavant de l’Amazonie ou de la Sibérie…
Or la nécessité de lutter contre ce système délétère reste, elle, une urgence. Et cette lutte commence ici, car si l’attitude du gouvernement australien a choqué, le nôtre ne vaut guère mieux  ! Le Melbourn Anarchist Communist Group a appelé début janvier à ce que les grèves des écoles pour le climat se propagent et se transforment en grèves de travailleuses et travailleurs, vers une grève générale. Plus que jamais, l’urgence écologique est de sortir du capitalisme.

Irène (Commission écologie)

 
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