Communiqué UCL

Journée internationale de la visibilité lesbienne : Les lesbiennes au cœur de la bataille des retraites et des luttes contre l’extrême droite




En 1982 était organisée la première marche pour la visibilité lesbienne au Canada. Aujourd’hui, que ce soit l’allongement de l’âge de départ à la retraite ou la montée de l’extrême droite, les périls sont multiples pour les lesbiennes. Aujourd’hui comme hier, l’UCL appelle à rejoindre les marches du organisées dans plusieurs villes.

En finir avec la retraite amputée des femmes et des lesbiennes

Rendre visible les lesbiennes, c’est rendre visible la précarité, et la vulnérabilité qui s’ensuit, à laquelle le gouvernement les expose avec la contre-réforme des retraites.
Si l’étude d’impact du gouvernement sur l’application de la réforme a du mal à cacher les injustices subies par les femmes, pour les lesbiennes, l’accumulation des inégalités est complètement mise sous le tapis. Les temps partiels contraints et les bas salaires auxquelles sont bien souvent assignées les femmes pèsent doublement sur les couples lesbiens, exposant ainsi doublement les foyers à la précarité. Cette précarité est d’autant plus grande que les lesbiennes subissent encore en France des discriminations lesbophobes à l’embauche. Résultat : les périodes de chômage sont plus nombreuses et valider les annuités se fait dans l’adversité.
Ces atteintes se renforcent pour les lesbiennes migrantes et racisées, pour qui la réforme signifie davantage un départ à 67 qu’à 64 ans.

Nous le savons : 40% c’est ce qui correspond aujourd’hui à l’écart de pensions entre femmes et hommes. La réforme va aggraver les inégalités de richesses et appauvrir particulièrement les lesbiennes, pour qui la vieillesse est pourtant déjà davantage synonyme d’isolement que pour les femmes hétérosexuelles. En effet, les LGBTIphobies privent nombre de personnes LGBT du réseau de soutien que représentent souvent les familles. Qui dit isolement, dit renforcement de la précarité.

De plus, la lesbophobie, la stigmatisation et les violences subies tout au long des carrières et des vies ont des conséquences néfastes sur la santé mentale. Elles impactent l’espérance de vie en bonne santé des lesbiennes.

Nous ne voulons ni mourir au travail, ni passer notre retraite à l’hôpital !

Aujourd’hui, il n’y a pas d’autres choix que de lutter.

L’extrême droite est l’ennemi mortel des lesbiennes et des LGBTI

Nous n’avons plus le temps : l’extrême droite et ses milices fascistes sont aux portes du pouvoir. L’heure est à l’organisation et au renforcement de nos contre-pouvoirs (syndicats, collectifs LGBTI, Planning familial, …) Nous le savons, la montée de l’extrême droite et des thèmes réactionnaires s’est faites en partie sur le dos des minorités sexuelles, précisément depuis la « Manif pour Tous », aujourd’hui « Syndicat de la famille ». Ils laissent place à une flambée des LGBTIphobies et des agressions.

Un impératif : s’unir et lutter

Pour en finir avec l’oppression, le piétinement de nos droits et de nos libertés collectives, il est nécessaire que nos luttes prennent le chemin d’une rupture avec le système patriarcal, mais aussi avec le capitalisme et le système raciste qui ne font que renforcer cette tyrannie.

Nous voulons vivre sans domination, vivre libres dans une société débarrassée de l’exploitation, où l’égalité sociale serait assurée par la gestion collective de nos besoins et moyens de production, où l’émancipation de chacune serait l’affaire de toutes tant dans son orientation sexuelle que dans ses choix de vie, où la solidarité serait la base de la société. C’est ce qu’on appelle le communisme libertaire.

Refusons leur monde, construisons le nôtre. Vive celles qui luttent, vive le pouvoir populaire !

Union communiste libertaire, le 25 avril 2023.

 
☰ Accès rapide
Retour en haut