Tract d’AL Brest et du NPA Brest

Quand Valls nous fait danser !




Le nouveau président Hollande et son ministre de l’Intérieur Manuel Valls poursuivent la politique de l’UMP, et
même la durcissent, notamment sur la question du traitement des personnes étrangères. D’un côté, ils mettent en
place les conditions de l’exploitation maximale du plus grand nombre, et n’hésitent pas via un ensemble de
politiques libérales à développer l’injustice et l’insécurité sociale. De l’autre, ils s’attaquent résolument à certaines
minorités et aux étrangers présentés comme responsables des problèmes sociaux.

Les discriminations pleuvent aujourd’hui sur les demandeurs d’asile et l’ensemble des sans-papiers : racistes et
assumées pour certains ou présentées comme inévitables et même raisonnables par ceux qui pensent ainsi couper
l’herbe sous les pieds d’une extrême droite qui n’a plus qu’à proposer ses solutions une fois le travail de
stigmatisation mâché.

Mais les arguments des uns et des autres méritent un petit démontage :
Contre la politique anti-immigrés et anti-sociale du PS, nous répondons : régularisation de tous les sans-papier !


« Les étrangers volent le travail
des Français »

Même des économistes de droite
expliquent que c’est faux. Des pays avec
peu d’immigrés, comme la Pologne, ont
des taux de chômage très élevés, à
l’inverse, des pays de forte immigration
comme l’Australie, le Canada ou les
États-Unis ont des taux de chômage
faibles. Par contre, les patrons aiment les
sans-papiers parce qu’ils peuvent leur
faire du chantage et les sur-exploiter, et
faire pression vers le bas sur les salaires.
Pour empêcher ce chantage, il faut
régulariser les sans papiers afin qu’ils
aient les mêmes droits que les autres et
mettre fin au pouvoir dictatorial des
patrons !

« La France ne peut pas accueillir
toute la misère du monde »

Les immigrés rapportent beaucoup plus
qu’ils ne coûtent à l’économie française.
La contribution aux budgets publics des
immigrés est positive, et s’élève en effet
à 12 milliards d’euros.

De plus, c’est parfois « la France » elle
même qui est responsable de la misère
dans certains pays, avec dans l’histoire le
colonialisme qui a ravagé les économies
et la situation politique du continent
africain. Notamment lorsque sa
diplomatie s’acoquine avec des régimes
despotiques, dans le cadre de la
Françafrique, pour permettre à certaines
entreprises françaises de piller les
ressources du pays comme Aréva au
Niger.

Ne pas accepter l’immigration des
populations flouées, c’est les voler deux
fois ! Pour en finir avec cette hypocrisie,
il faut lutter contre l’impérialisme
français dans un premier temps et militer
pour l’annulation de la dette des pays du
tiers-monde. Il s’agit de mieux répartir
les richesses et ce au niveau mondial.
Notre positionnement est internationaliste
et passe par un soutien clair
au droit à la libre circulation des peuples
qui sont libres d’habiter et de circuler là
où ils et elles le désirent,
indépendamment de leurs origines et des
conjonctures économiques.

« Permettre l’immigration, c’est
permettre aux passeurs de faire
du trafic d’être humain »

Les motivations des immigrés fuyant des
pays pauvres ou en guerre, notamment
les personnes issues des pays d’Europe
de l’Est ou d’Afrique, sont généralement
liées à des nécessités économiques. Si la
situation était vivable dans leur pays, ils
ne feraient pas en effet des milliers de
kilomètres parfois au péril de leur vie !

Refuser leur accueil au prétexte que des
réseaux mafieux en profitent revient
encore une fois à faire porter les
conséquences des injustices sur les plus
pauvres ! Il faut démanteler les réseaux
mafieux qui s’engraissent sur la misère,
et déconstruire le discours ambiant, selon
lequel la crise ferait qu’il n’y a plus
d’argent en France : les entreprises du
CAC 40 ont réalisé des profits record
cette année et il n’y a jamais eu plus
d’argent que maintenant dans les caisses
du patronat ! Les richesses sont là,
largement assez pour loger et nourrir les
français comme immigrés !

Et des actions !

A Brest, la lutte principale actuelle
consiste à obtenir l’hébergement des
demandeurs d’asile pendant la période de
leur procédure, puisque ces populations
aujourd’hui sont tout simplement laissées
à la rue par les institutions de l’Etat, qui
est hors-la-loi..

Ces pratiques nauséabondes reviennent à
refuser le droit d’asile sans clairement le
dire puisque tous les migrants ne peuvent
supporter ces conditions de vie imposées
par l’État, où la souffrance psychologique
est extrême. Après avoir occupé des
bâtiments publics, des militant(e)s et des
migrants ont réquisitionné publiquement
une habitation.

Des liens se tissent entre militants à
l’échelle régionale et nationale car cette
situation n’est pas isolée. Les
demandeurs d’asile sont en situation
régulière et nous appelons la population
de Brest à rejoindre et à soutenir leur
lutte !

Beaucoup de choses sont à construire
mais il convient au minimum de faire
connaître la situation économique, la
situation politique des pays étrangers et
la responsabilité de l’Etat et du patronat
français dans ces situations pour
répondre aux arguments des nationalistes
de toute sorte.

Contacts : brest@alternativelibertaire.org brest.npa@gmail.com

Tract AL NPA Brest 27-10-12
 
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