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60e anniversaire du 17 octobre 1961 : dans la rue pour la reconnaissance du crime d’État




Pour le 60e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961 – 200 Algériennes et Algériens tués et noyés par la police à l’occasion d’une manifestation indépendantiste à Paris – Emmanuel Macron a fait un pas vers la reconnaissance du crime, tout évitant de parler de crime d’État.

Ces « crimes inexcusables » selon ses mots avaient été « commis sous l’autorité de Maurice Papon ». Pétainiste sous Pétain, gaulliste sous De Gaulle, acteur de la déportation des Juives et Juifs de Gironde en 1942-1944, puis préfet de police au moment du massacre d’octobre 1961, Papon a été condamné aux assises, en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité. Il est mort en 2007.

En le citant, Macron a habilement suggéré la responsabilité individuelle d’un personnage honni. Or celui-ci n’était pas en roue libre en 1961  ; il agissait dans le cadre d’une guerre à mort menée par l’État français à la population algérienne en lutte pour ses droits.

Le 17 octobre 1961 était bien un crime d’État. C’est ce qu’ont rappelé les historiennes et historiens, mais aussi les milliers de personnes qui ont défilé pour le 60e anniversaire à Paris, Rennes, Toulouse, Grenoble…

A Paris, 3000 personnes ont marché en mémoire des victimes, avec plusieurs associations originaires d’Algérie, les syndicats CGT, SUD, FSU, le MRAP, l’UCL, le NPA, LO, le PCF,...
Photo : Théo, UCL Orléans
Photo : Shehrazad Jaris
Photo : Shehrazad Jaris
Photo : Shehrazad Jaris
Photo : Shehrazad Jaris
Photo : Guillaume, UCL Montreuil

Guillaume Davranche (UCL Montreuil)

 
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