Pleins feux

Ukraine : Retrait immédiat des troupes d’occupation !




L’UCL affirme sa solidarité avec la résistance du peuple ukrainien et avec les pacifistes et révolutionnaires russes ; revendique l’accueil des réfugiées sans discrimination ; souligne la nécessité d’un monde débarrassé des blocs impérialistes qui s’y affrontent.

La solidarité internationaliste des communistes libertaires va en premier lieu au peuple d’Ukraine qui subit l’invasion militaire. Le retrait des troupes d’occupation est une exigence primordiale. Mais il ne faut pas oublier les classes populaires de Russie, qui subissent les sanctions internationales et les autres impacts économiques de la guerre.

Les sanctions, lorsqu’elles visent la machine de guerre russe et la bourgeoisie du régime – par exemple par le gel de ses avoirs et propriétés à l’étranger – sont un outil légitime. Mais les populations n’ont pas à payer le prix des décisions d’un dictateur qui les pressure depuis plus de vingt ans. L’UCL réclame que l’UE donne l’asile à toutes et tous les réfugiées ­d’Ukraine et de Russie, sans discrimination de couleur de peau, de nationalité, de langue, de religion.


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Ni europhilie ni russophilie

Nous saluons le courage de l’opposition anti-guerre en Russie et en Biélorussie et, en son sein, les courants internationalistes et libertaires qui subissent une répression féroce depuis déjà des années. La chute de Poutine et la rupture avec les rêves expansionnistes d’une « Grande ­Russie » sont la seule solution pour apaiser durablement la région. L’Otan a promis qu’elle n’entrerait pas en guerre. Si toutefois elle menaçait de le faire, il faudrait s’y opposer fermement, car cela déclencherait une conflagration mondiale aux conséquences incalculables.

Alors certes la défense ukrainienne a besoin d’armes, et les États de ­l’Otan lui livrent. Mais il ne faut pas être dupes de cette « philanthropie ». L’Ukraine est, pour eux, un terrain de luttes d’influence économiques et géostratégiques, comme le Sahel ou la Syrie. À ce titre, l’europhilie comme la russophilie mènent à l’impasse. Les partis pro-européens comme pro-russes qui ont gouverné l’Ukraine depuis vingt ans y ont mené des politiques néolibérales, marquées par la corruption, l’autoritarisme et le nationalisme.

Sur place, les syndicalistes, les militantes de gauche et les libertaires ont dû faire, dans un contexte particulièrement hostile, des choix difficiles entre exil, résistance civile ou armée. Pour les gauches ukrainienne, russe et internationales, deux tâches nécessaires et complémentaires s’imposent : compliquer l’avancée destructrice de l’armée russe ; minimiser son impact sur les populations.

Lorsque le conflit prendra fin, quelle qu’en soit l’issue, il faudra remettre au premier plan les intérêts des opprimées. L’horizon que nous portons en ce sens, à rebours des nationalismes omniprésents dans la région : un monde sans frontières, démilitarisé et dénucléarisé. C’est une urgence au vu des dangers qui pèsent sur l’humanité entière.

Gio (commission international de l’UCL)

 
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