Éducation-recherche : Le congrès de la Ferc-CGT se prononce pour l’unité syndicale




Le XIIIe congrès de la Ferc-CGT a réuni plus de 150 délégués en Gironde, du 14 au 18 octobre. Il a été marqué par un débat assez nouveau, en faveur de l’unification du syndicalisme de lutte dans ce secteur.

Une de plus ! À l’occasion de son congrès, la fédération CGT de l’éducation, de la recherche et de la culture (Ferc) a appelé à construire la grève reconductible à partir du 5 décembre, pour stopper la nouvelle réforme libérale des retraites. Un thème important dans une actualité également marquée par le suicide de la directrice d’école Christine Renon. Dans les débats, la casse de la fonction publique a été dénoncée, et on a réclamé une réelle politique de prévention santé.

Le congrès en lui-même a été de bonne tenue, et le bilan d’activité, jugé solide, a été adopté à une très large majorité. Lors de ces assises, un thème assez inhabituel a fait l’objet de riches échanges : la question de l’unification syndicale. L’exécutif sortant et une partie des structures fédérées ont en effet proposé une démarche de construction de l’unité syndicale non seulement dans les luttes, mais aussi à travers un processus d’unification du syndicalisme de transformation sociale (CGT, SUD, FSU, voire FO). Seuls les syndicats de l’enseignement supérieur s’y sont montrés rétifs, en raison de la politique cogestionnaire de la FSU dans certaines universités. Cela n’a cependant pas empêché que la démarche favorable à l’unification syndicale soit adoptée à une large majorité.

Le congrès a également évoqué l’implantation dans le secteur privé, qui souffre de larges déserts syndicaux, et où plane la répression. Pour y remédier, le projet de création de syndicats départementaux de l’animation et du sport a été acté, et la question de la riposte aux menées antisyndicales s’est posée. Un débat s’est également ouvert sur la possibilité de créer des syndicats locaux d’industrie (ou de branche) pour mieux regrouper les isolées, organiser la solidarité public-privé, formuler des revendications communes...

Refus des impérialismes et solidarité internationale

Certaines organisations ont ensuite voulu rejouer le débat du dernier congrès confédéral : pour ou contre l’adhésion à la Fédération syndicale mondiale (FSM), une structure présentée comme « révolutionnaire » mais comptant des syndicats fantoches émanant de régimes dictatoriaux [1]. Le congrès a écarté cette question pour se centrer sur la définition d’une stratégie de solidarité concrète, autour du refus des impérialismes, de l’aide aux travailleuses et travailleurs en butte à la répression étatique, et aux peuples luttant pour leur indépendance. Parmi les conditions pour que la Ferc travaille avec des syndicats à l’international  : qu’ils soient indépendants des États.

Le congrès a enfin réaffirmé sa lutte contre les discriminations racistes ou sexistes, contre les violences machistes, contre l’antisémitisme et l’islamophobie. Un objectif incontournable dans le contexte actuel d’offensive réactionnaire.

Sam (UCL Lyon)

 
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