Le meurtre de George Floyd le 25 mai dernier aux États-Unis a donné lieu à de nombreuses mobilisations à travers le monde. Tout comme pour le mouvement MeToo, l’internationalisation de la contestation exprime la communauté de destin face aux violences policières et à la négrophobie, et une volonté définitive de rompre avec l’ordre symbolique colonial.
Une analyse de l’organisme gouvernemental ONS (Office of National Statistics) révèle qu’au Royaume-Uni, face au Covid-19, ce sont les zones les plus défavorisées qui ont eu les plus hauts taux de mortalité. De plus, les personnes racisé⋅es auraient plus tendance à développer des symptômes graves au contact de la maladie. Un débat a été lancé sur ces questions, notamment sur les moyens à mettre en œuvre pour protéger les personnes les plus à risque.
A l’occasion de la crise liée au Covid-19 on a vu se multiplier dans les médias et les réseaux sociaux des expressions telles que « darwinien », « sélection naturelle » ou « lutte pour la vie ». La transposition des conclusions d’une théorie scientifique dans l’espace social est révélateur d’une tentative de naturalisation des rapports sociaux. En l’espèce, derrière ce mésusage de Darwin, et de sa théorie de la sélection naturelle, se cache un discours politique historiquement lié au libéralisme.
À l’initiative de la France et de l’Allemagne, un plan de relance a été proposé par la Commission européenne pour un montant total de 750 milliards d’euros. Il pourrait donc être tentant d’y voir une étape décisive de la construction européenne au cœur de la crise du coronavirus.
Il est possible que l’affaire Polanski ait été le chant du cygne d’un vieux machisme sclérosé, pédocriminel. Mais des études dévoilent une montée inquiétante d’autres formes de violences.
« Karen », « Pick me », voici des termes que l’on retrouve aujourd’hui dans certains discours antiracistes et antisexistes. Ils sont pourtant issus des sphères masculinistes et leur glissement vers des discussions « de gauche », via des mème circulant sur des forums, réseaux sociaux et vidéos, est problématique.
Dans son ouvrage La révolution féministe1, Aurore Koechlin revient sur ce qu’on appelle les « vagues du féminisme ». En plus des trois vagues connues, elle en propose une quatrième : quelles conséquences à cela pour penser la lutte ?
Depuis le début du déconfinement les passages à l’actes des divers groupuscules d’extrême-droite se sont multipliés sur l’ensemble du territoire. À Montpellier en particulier, les fafs se sont soudainement sentis pousser des ailes. Loin d’être seulement une poussée éruptive faisant suite à quelques semaines d’enfermement, ces actes sont avant tout la conséquence de la mansuétude du pouvoir en place.
Depuis plusieurs semaines les attaques, agressions ou actions de communications des divers groupuscules d’extrême-droite se multiplient. Le point d’orgue aura sans doute été l’ « attaque » du Saint-Sauveur à Paris, la veille de l’anniversaire du meurtre du militant syndicaliste et antifasciste Clément Méric sous les coups de militants néonazis.
Quel est l’impact de la crise économique en cours sur le secteur numérique ? En y regardant de plus près, le bilan n’est pas homogène et plusieurs niveaux différents doivent être distingués.
Indéniablement, la crise du coronavirus a élargi la prise de conscience que le capitalisme est un système mortifère. Mais il ne suffit pas de répéter comme un mantra qu’il faut « tout changer, tout réinventer ». Il faut avancer un projet de société alternatif, le mettre en discussion, et y compris faire de la prospective : aurait-il mieux affronté le virus ?
Pour les partis de gauche et les syndicats réformistes, il n’y a qu’une alternative aux privatisations : les nationalisations, qui reviennent à substituer la propriété étatique à la propriété privée. Le projet communiste libertaire propose une autre voie : la socialisation, l’autogestion et la planification démocratique. Quelles sont les différences ?
Un « plan de sortie de crise » en 24 pages, présentant 34 mesures sanitaires, sociales, fiscales et écologiques. En produisant cette ligne commune, en dehors des partis briguant le pouvoir, le mouvement social s’affirme comme un acteur politique autonome. Une démarche à saluer, donc.
Faillite de la gestion financière appliquée à l’hôpital, faillite de la gestion étatique, inventivité et dévouement des travailleuses et des travailleurs face à la crise du Covid-19. Un système de santé unifié, socialisé, autogéré, n’aurait-il pas été plus efficace face à cette gabegie scandaleuse ?
Le secteur de la santé est en dette colossale envers les femmes. En tant qu’usagères maltraitées, en tant que remplaçantes des services défaillants auprès des patient·es, en tant que travailleuses surexploitées. Socialisation, autogestion et planification démocratique ne suffiraient pas, en soi, à améliorer les choses. Il faudrait également un rééquilibrage très volontariste.
La crise économique de 2008, puis l’austérité imposée par l’Union européenne ont ravagé le service public de santé en Grèce. L’auto-organisation a pris le relais. On connaît peu, en France, le réseau des dispensaires sociaux autogérés qui y a vu le jour. Une expérience dont nous parle le médecin anarcho-syndicaliste Manolis Fragakis, directeur du dispensaire social de La Canée, en Crète.
L’usine Honeywell de Plaintel était en capacité de produire 200 millions de masques par an, et elle a fermé ses portes quelques mois avant la crise du coronavirus... Scandale de la loi du marché qui se moque de l’utilité sociale ; scandale d’État pour imprévoyance criminelle... En se défendant, les ouvrières et ouvriers défendent l’intérêt général. Serge Le Quéau, porte-parole de Solidaires 22, nous en dit davantage.
Au plus fort de la crise sanitaire, l’État et le groupe Luxfer n’ont pas cédé aux exigences des ex-salarié·es de l’usine auvergnate, malgré le besoin pressant de bouteilles à oxygène en France et dans le monde. Les travailleuses et les travailleurs persévèrent !
Dans le projet social-démocrate porté par la France insoumise, la création d’un « pôle public du médicament » est censé corriger le gâchis causé par une industrie pharmaceutique obsédée par la seule rentabilité financière. Problème : s’il se fait sans expropriation de l’industrie pharmaceutique réellement existante, ce "pôle public" sera impuissant.
Le coronavirus a puissamment révélé les tares du capitalisme
et de l’État. Mais une société communiste libertaire aurait-elle fait mieux ? Se serait-elle montré plus résiliente ? On peut répondre oui, à 90%. Et s’interroger sur les 10% restants.
À Caudan, 385 emplois sont menacés, mais les signaux contradictoires s’accumulent. Fermeture ou non ? Maël Le Goff, délégué CGT, a répondu à nos questions.
Le continent est le nouvel épicentre de la pandémie de Covid-19. La population paye le prix fort de la crise sanitaire, économique et sociale et les résistances se heurtent aux mesures autoritaires et répressives des gouvernements.
Le continent est le nouvel épicentre de la pandémie de Covid-19. La population paye le prix fort de la crise sanitaire, économique et sociale et les résistances se heurtent aux mesures autoritaires et répressives des gouvernements.
Une direction très douée pour faire le buzz avec des visuels radicaux mais des pratiques militantes des plus corporatistes et modérées… C’est le paradoxe Info’com-CGT, dont la fortune a subi quelques revers ces derniers temps.
Un éparpillement des caisses, une redistribution pas toujours équitable, voire opaque… mais aussi une expérience positive avec l’unification de la caisse CGT-Solidaires. C’est en forgeant qu’on devient forgeron !
L’écologie est au centre des réflexions de Pierre Madelin. Dans son « essai d’écologie politique » Après le capitalisme, il désigne celui-ci comme l’ennemi à abattre, mettant en garde contre une transition écologique qui ne serait pas accompagnée d’une transition politique.
Au nord de Montpellier, une partie de bras de fer se déroule entre les promoteurs du projet Oxylane et ses opposants du collectif Oxygène. La mise ? Environ 24 hectares de terre, dont 20 sont cultivés et 4 constituent un espace boisé classé.
Le collectif Stop Carnet anime la lutte contre le projet de zone industrielle sur l’Estuaire de la Loire, dont les travaux doivent commencer cet automne. La journée du 17 juin a marqué l’intensification des actions de résistance.
Refusant de se revendiquer féministe et pourtant résolument engagée contre toutes les hiérarchies et les dominations, en particulier la domination masculine : Louise Michel était-elle une pionnière de l’anarchaféminisme ?
Le vocable du titre de ce livre est fort pertinent tout comme la démarche d’études des écritures de Joseph Déjacque. Narrer la vie de ce dernier en fouillant dans ses écritures était sûrement la meilleure optique.
Peu de manifestations ou de mobilisations contre l’avancement du chantier du projet Iter à Cadarache (Bouche-du-Rhône) qui promet ni plus ni moins de « mettre le soleil en boîte ».Pourtant, celui-ci est une caricature de GPII (Grand Projet Inutile et Imposé) par sa démesure, ses ambitions promothéennes, son budget exponentiel, sa technologie non maîtrisée, son inadéquation aux besoins et l’opacité qui l’entoure. Isabelle Bourboulon, journaliste indépendante, a enquêté.
Pourquoi un article sur un livre paru, il y a quelques temps déjà ?
Tout d’abord, dans le contexte singulier que nous traversons, Libertalia, avec d’autres, fait parti de ces éditeurs qui accompagnèrent le confinement d’une proposition de téléchargements gratuits d’ouvrages dont celui-ci et il faut les en remercier.
Le congrès de l’Allier qui a vu l’unification d’AL et de la CGA au sein de l’UCL, c’était il y a déjà un an ! Au vu du résultat, la dynamique a fonctionné.
Les manifestations des mardi 2 et samedi 13 juin initiées par le Comité Adama ont mobilisé 40 000 personnes, tout comme celle pour Lamine Dieng le 20 juin. Ce rapport de force est inédit, jamais une mobilisation contre les violences policières n’avait mobilisé autant. Maintenons le cap.