Retour des insecticides néonicotinoïdes : le pouvoir aux ordres des multinationales




En juin 2020, à la suite de la convention pour le climat, le chef de l’État avait annoncé diminuer l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2025 et atteindre 50 % d’exploitations en agroécologies en 2040. Le 6 octobre 2020, l’Assemblée a pourtant voté le retour des néonicotinoides.

Une fois de plus ça commence bien :
« Le 6 août le gouvernement a annoncé qu’il voulait accorder une dérogation à l’interdiction des insecticides néonicotinoides pour la culture de la betterave à sucre dès l’année prochaine. »

Ces insecticides très dangereux et persistants qui contaminent l’ensemble de l’environnement pendant plusieurs années après leur utilisation, impactant gravement les milieux et les pollinisateurs. Ils avaient été interdit de tout usage phytosanitaire en septembre 2018.

Dans le même temps, la ministre de l’écologie, Barbara Pompili signe la pétition « l’appel des coquelicots » pour l’interdiction des pesticides de synthèse : on croit rêver devant tant d’hypocrisie.

Ce mardi 6 octobre 2020, l’Assemblée nationale a validé le retour des néonicotinoides, répondant ainsi sagement aux intérêts de certaines multinationales.

Pour celles et ceux qui pensent que l’écologie doit être apolitique puisqu’elle doit être l’affaire de tous le retour à la réalité est rude. Jamais un pouvoir acquis à la cause du capitalisme ne fera le choix de s’opposer à l’agro buisness et aux différents lobbys pro pesticides.

Encore une fois, l’État fait la part-belle à l’agro-industrie et aux lobbys sucriers, en détruisant toujours un peu plus notre éco-système, en asservissant toujours un peu plus les paysanNes rendus dépendantes de certains produits pour assurer des rendements industriels et tirer les prix et les revenus vers le bas. Tout cela pour produire du sucre de moindre qualité servant à la fabrication d’aliments responsable de nombreux maux sanitaires et sociaux.

Pour l’UCL nous affirmons que notre écologie, notre agriculture et notre alimentation doivent être anticapitalistes puisqu’on ne pourra changer les choses en matière environnementale qu’en combattant frontalement les intérêts capitalistes.

Le groupe de travail agriculture de l’Union Communistes Libertaires

 
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