Paris 1871

Tout en refusant d’annexer la Commune de 1871 à l’histoire du mouvement anarchiste – qui ne naîtra qu’une décennie plus tard – nous nous sommes efforcé·es de l’analyser d’un point de vue libertaire. Jusqu’à quel point y eut-il une poussée du pouvoir populaire ? Y eut-il tentation de remettre en question la propriété privée des moyens de production et d’échange ? Pourquoi le « peuple en armes » fut-il ainsi terrassé par l’armée régulière ? Dans quelle mesure la hiérarchie hommes-femmes fut-elle altérée ? Quels étaient les principes éducatifs et démocratique en gésine ? Laissons la dévotion aux dévots, l’amertume aux passéistes, et posons-nous les questions en révolutionnaires, à l’exemple des plus lucides des communardes et communards : les deux pieds fermement dans le présent et toute notre énergie tendue vers l’avenir.
Sommaire du dossier paru dans Alternative libertaire de janvier 2021

Éditorial
Crise prérévolutionnaire
- Les rouges prémices de la Commune
- Les tendances politiques qui vont animer la révolution
- L’AIT parisienne en ordre dispersé
Chronologie commentée
- 18 mars-28 mai : De la révolte montante à l’ultime barricade
Mémoire politique
- Quand les libertaires prenaient leurs distances
- Pour l’anarchiste Jean Grave, « La Commune légiférait, mais agissait peu »
- Gustave Lefrançais (1826-1901), entre communalisme et anarchisme
- La postérité internationale de l’idée de « commune »
Pouvoir populaire
- Commune, comités de quartiers, une dialectique inaboutie
- Mesures sociales : pas de révolution sans attenter à la propriété privée
Aspects éducatifs
Aspects féministes
- Serge Kibal (historien) : « Un début de reconnaissance des femmes comme individus libres »
Aspects militaires
- Pourquoi et comment les fédérés furent écrasés
- La garde nationale : une force politico-militaire autonome
- Lyon, Marseille... tentatives avortées
Bibliographie
- Rougerie, Tombs, Thomas... le drapeau rouge à chaque page