Antifascisme

Rencontres syndicales antifascistes : Unité réaffirmée contre l’extrême droite




Le 17 juin se sont tenues à la Bourse du Travail de Paris les Rencontres syndicales antifascistes. Retour sur une journée marquée au sceau de l’unité.

Malgré de nombreux autres événements militants le même jour (colloque LIP, manif anti-loi Darmanin), plus de 200 personnes ont assisté à la journée organisée par Vigilances et Initiatives syndicales antifascistes (Visa), la CGT, la FSU et Solidaires, en présence de syndicalistes de FO, la CNT et la CFDT, des membres de la Jeune Garde Paris, d’Acrimed, des Debunkers et des éditions Syllepses. Plusieurs camarades de l’UCL étaient également là pour participer à l’organisation de la journée ou suivre les échanges. Si la structuration en trois grands débats n’a pas permis d’aborder des solutions concrètes, des participant⋅e⋅s venu⋅e⋅s de Brest à Grenoble et du Nord à Albi ont pu échanger sur leurs situations locales et proposer des retours d’expériences.

Le premier débat posait la question centrale de l’extrême droite dans le monde du travail. Au milieu d’un public très ancré dans les structures interprofessionnelles, les origines de Visa (la lutte contre les syndicats FN dans les années 1990) ont été rappelées. Les interventions successives ont fait émerger plusieurs thématiques centrales  : la lutte contre les mairies RN, le rôle essentiel des outils syndicaux dans la protection des victimes de discriminations (formations, droit d’alerte), le rôle particulier des fonctionnaires des collectivités territoriales, la lutte contre le racisme et pour les droits des sans-papiers, mais aussi le rôle crucial du travail intersyndical.

Le deuxième temps d’échange consacré à la lutte contre le complotisme a été l’occasion de rappeler que les théories du complot sont au cœur de l’idéologie d’extrême droite (antisémitisme, grand remplacement) et servent notamment à diviser les travailleuses et les travailleurs. Face à ces dynamiques, les interventions ont insisté sur l’importance des syndicats comme lieux essentiels du travail quotidien pour démonter ces discours et recréer du collectif. La lutte sociale est le meilleur moyen de lutter contre le complotisme et ses fausses solutions !

Un public divers mais des constats communs

Le dernier temps de discussions a été consacré aux violences fascistes, avec un rappel complet de leur importance croissante et de leur diversité ces dernières années. Plusieurs exemples ont été présentés, notamment les luttes des syndicalistes de Callac et Saint-Brévin, celle contre le Gud à l’université Assas, ou la stratégie de Reconquête d’attaquer l’école via les collectifs de « Parents vigilants ».

La journée s’est terminée par un meeting unitaire rassemblant les trois organisations syndicales et Visa. Si Céline Verzeletti a rappelé le rôle historique de la CGT dans les luttes antifascistes, Benoît Teste et Murielle Guilbert ont insisté sur le rôle essentiel de l’unité syndicale, en appelant à un développement de l’intersyndicale retraites face à l’extrême droite et sa normalisation. La pluie battante de cette fin de journée n’aura pas réussi à couvrir les Siamo tutti antifascisti qui ont résonné dans la grande salle Ambroise Croizat, rappelant que la lutte antifasciste est une lutte syndicale et unitaire.

Hugo (UCL Montreuil)

 
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