Antipatriarcat

Coordination féministe : réussite de la rencontre de Rennes




Les 22 et 23 janvier 2022, une centaine de collectifs féministes représentés par 300 militantes et étaient réunies à Rennes au sein de la Coordination féministe pour préparer la grève du 8 Mars et la massification du mouvement féministe.

La Coordination féministe, créée pendant le premier confinement, a pour vocation de réunir les différents collectifs féministes pour permettre une coordination des revendications et une unification du mouvement féministe en France. Tout collectif féministe se reconnaissant dans l’appel de la Coordination féministe peut la rejoindre et participer activement. La coordination s’inspire des mouvements féministes argentins et espagnols qui ont massifié leurs mobilisations grâce à des coordinations nationales. La rencontre nationale des 22 et 23 janvier à Rennes avait pour but de consolider et développer les liens entre militantes féministes en France et développer un mouvement féministe unitaire et massif afin de faire avancer nos luttes.

Des collectifs très variés étaient présents, comme  : Nous toutes, le Planning familial, des groupes de collages féministes, des assemblées féministes, des associations de personnes trans, de travailleuses et travailleurs du sexe/prostituées, de personnes de la ruralité, de personnes en situation de handicap… L’enjeu principal de ce week-end était de préparer le 8 mars prochain et d’anticiper le 8 mars 2023, notamment en rédigeant le texte d’appel à la grève féministe. Le samedi, divers ateliers étaient proposés pour réfléchir aux revendications que la coordination souhaite porter  : grève du 8 mars, questions trans, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le care dans les milieux militants, comment organiser une action, féminisme antiraciste, travail du sexe/prostitution, antivalidisme, écoféminisme, syndicalisme et féminisme et réforme ou révolution.

​Un week-end très encourageant pour la suite

Le dimanche était axé sur deux questions centrales dans l’actualité  : comment organiser le 8 mars et avec quelles revendications, et comment lutter contre l’extrême-droite et ses idées. À l’issue du week-end, neuf porte-paroles ont été désignées pour tenir une conférence de presse clôturant la rencontre et appelant à la grève du 8 mars.

« Nous appelons à la grève féministe pour le 8 mars 2022 avec comme axes politiques centraux le soutien aux travailleuses premières de corvées, afin de rendre visibles les invisibles, qu’elles soient salariées ou non, ainsi que la lutte contre toutes les violences de l’extrême droite, du racisme, du patriarcat et du capitalisme.

Dans ce cadre, nous espérons pouvoir construire ensemble ce 8 mars 2022 avec l’ensemble des organisations syndicales en déposant des préavis de grève, en appelant d’ores et déjà à la grève féministe pour le 8 mars, en déposant des heures d’information syndicales, en mettant en place des caisses de grève, etc. Nous appelons toutes les organisations syndicales à prendre la mesure du moment que nous sommes en train de vivre et du renouveau et de la force des mouvements féministes de ces dernières années  ! » [1]

L’organisation d’un événement féministe de cette ampleur est porteur d’espoir pour le mouvement féministe qui peine à se réunir et à construire une lutte féministe massive, anticapitaliste, antiraciste, anti-validiste, contre les LGBTI-phobies hors des institutions et de l’État. De nouvelles rencontres vont être organisées cet été pour continuer à réfléchir collectivement à la lutte féministe sur le long-terme.

Ophélia (UCL Bordeaux) et Rapha (UCL Toulouse)

[1« Appel à la grève nationale féministe du 8 mars 2022  », 18 février 2022

 
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