Edito

La farce de la gauche start-up




On allait voir ce qu’on allait voir ! Le 27 janvier, suite à un long processus, la « Primaire populaire » rendait son verdict et Christiane Taubira, ministre sous Jospin et Valls, allait représenter la candidature de l’union de la gauche « du PS
au NPA ».

Las, un mois plus tard la « candidate de l’union » n’a rallié personne et plafonne très bas dans les sondages, malgré une couverture médiatique complaisante. Il faut dire que derrière les belles formules se cache une candidate issue de la gauche libérale et du Parti radical de gauche (PRG), dont le cœur de stratégie est l’opportunisme.

Mais Taubira n’est pas vraiment la cause de l’échec de cette primaire « populaire ». La cause, c’est d’abord une profonde déconnexion d’avec les aspirations populaires, sur le fond comme sur la forme. Sur le fond, prétendre construire une candidature « du PS au NPA » c’est vouloir réconcilier des courants qui sont diamétralement opposés dans leurs projets.

Et c’est surtout remettre au pouvoir celles et ceux qui gouvernement, alternativement, depuis quarante ans avec les mêmes politiques assassines. Sur la forme : il suffit de voir le côté politicien de certains de ses initiateurs, leur style « gauche start-up » biberonnée à « l’innovation cool », persuadée qu’un buzz médiatique et 400 000 clics pouvaient faire une politique.

Raté !

UCL, le 22 février 2022

 
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