Culture

Lire : Zalett et Fihn, « Te plains pas, c’est pas l’usine. L’exploitation en milieu associatif »




La première édition du livre Te plains pas, c’est pas l’usine, date du « monde d’avant », début 2020. Deux ans plus tard, le « monde d’après » étant ce qu’il est, pas une ligne du constat initial n’était à changer quant à l’exploitation dans le milieu associatif. Mais il fallait enrichir le texte des enseignements de la période de confinement et de ses suites, l’explosion du télétravail, l’organisation en urgence qui devient la règle, la constante évaporation des employeurs…

Le salariat dans les associations, cela reste du salariat, l’exploitation c’est toujours de l’exploitation. Faux bénévolat, hypocrisie du service civique, pressions patronales classiques, le statut associatif ne fait pas disparaître le lien de subordination. Pire, il le rend souvent plus obscur car les patrons prétendent ne pas en être, tout en se comportant comme tels. Alors, là aussi, il faut s’organiser collectivement. L’expérience du syndicat Asso-Solidaires mérite d’être soulignée. Lors de leur dernier stage national, fin juin, ses membres ont travaillé durant deux jours autour d’un thème  : l’autogestion.

En lien avec l’histoire du mouvement ouvrier, avec les expériences contemporaines, mais surtout à partir de leurs réalités quotidiennes, au sein de leur lieu d’exploitation, leur association. Partir de la réalité pour bâtir des revendications immédiates dans une perspective d’émancipation globale, voilà du syndicalisme révolutionnaire concret, réel.

Christian (UCL Banlieue sud-est)

  • Lily Zalzett et Stella Fihn, Te plains pas, c’est pas l’usine. L’exploitation en milieu associatif, Niet ! éditions, 2022, 128 pages, 7 euros.
 
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