Face au mépris de Macron qui promettait 100 jours d’apaisement pour remettre le pays en marche, nous sommes nombreux et nombreuses à avoir répondu présent·es pour lui opposer 100 jours de zbeul (bordel). Les casserolades se sont multipliées comme les arrêtés interdisant les manifestations et les dispositifs sonores portatifs (ou toute autre dénomination farfelue dont les préfectures ont le secret).
L’Opération Wuambushu en cours à Mayotte autorise le passage d’un cap dans la répression des migrant·es. L’île, où la situation sociale et sanitaire est explosive et la xénophobie exacerbée, paie le prix de quarante ans d’inférence aux Comores. Exiger des réparations pour le néocolonialisme devra faire partie de la solution.
Le 1er mai, le RN avait convoqué 1 500 cadres et militant·es pour une « Fête de la nation » au Havre. Marine Le Pen y a dénoncé la « transition civilisationnelle » – un euphémisme pour « grand remplacement » – visant à « effacer des millénaires d’histoire et de culture. C’est celle qu’instille le wokisme ! »
Depuis le début du mouvement des retraites le pouvoir multiplie les actes autoritaires, que ce soit « constitutionnellement » : loi examinée en procédure législative accélérée, mise en œuvre du 49.3 ; mais aussi par l’intermédiaire de ses forces de l’ordre qui arrêtent, tabassent, mutilent les opposant·es au projet de loi de régression sociale ou au plan de privatisation de l’eau à Sainte-Soline. Dans le même temps le fichage généralisé de la population se met en œuvre.
Il ne s’agit pas ici de faire un bilan du mouvement sur les retraites. Alternative libertaire y consacrera un dossier dans le numéro d’été. Pour l’heure, voici une esquisse de ses grands traits, à l’aune des précédents, et ils sont nombreux.
Le 30 avril, la population de la Polynésie, ensemble d’îles de l’océan Pacifique dépendant de la France, a accordé la victoire au parti indépendantiste de gauche du Tavini huiraʻatira (« Servir le peuple autochtone » en tahitien), qui détient désormais l’Assemblée, le gouvernement et les trois sièges de députés. Pour mieux comprendre les enjeux spécifiques de ce territoire de 300 000 habitant·es, nous avons interviewé Toto, un jeune militant écologiste passé par Extinction Rebellion Paris puis de retour au Fenua (« pays ») pour y lutter.
Pendant que les attaques contre les personnes trans et intersexes s’amplifient, le gouvernement n’entend rien, il préfère nourrir - à grand coup de réformes antisociales et racistes - un terreau plus que fertile à la transphobie, au racisme, à l’extrême droite et à ses idées. Ce samedi 13 mai à Paris les organisations trans et intersexes appellent à la riposte et à la convergence à l’occasion de l’Existransinter, rendez-vous à 14h place de la République à Paris !
Depuis plusieurs mois, les militant·es LGBTI documentent avec effroi la longue liste des attaques qu’ielles subissent. Pourtant, l’assaut transphobe et homophobe auquel nous assistons n’est ni une surprise, ni un hasard, mais bien le résultat d’une stratégie délibérée des mouvements réactionnaires.
Rencontre avec le collectif Archives LGBTQI+. Focus sur un projet émancipateur aux prises avec les institutions publiques : créer un espace de construction et de transmission d’une mémoire collective vive.
La confédération basque ELA engage aujourd’hui le plus haut niveau de conflictualité d’Europe. Son modèle constitue un éclairage salutaire pour l’avenir du syndicalisme de masse et de classe, au service de la révolution sociale.
Féministe, antimilitariste, syndicaliste et libertaire, la couturière Thérèse Taugourdeau (1883-1979) fut une des petites mains de la lutte contre la guerre en 1912-1913. Parcours, caractéristique d’une époque, tout en étant singulier car les oratrices ouvrières étaient – et restent – rares.
« Les Serret » : militants attachés à l’indépendance syndicale, ancrée dans le milieu ouvrier. Un colloque intersyndical va commémorer leur engagement militant.
Le 5 juin 2013, Clément Méric, jeune militant libertaire antifasciste et syndicaliste, a été assassiné en plein Paris par des fascistes. Depuis, son nom et ses combats sont devenus un symbole de la violence d’extrême droite, mais aussi de la nécessité de l’antifascisme. Retour sur 10 ans de luttes antifascistes, en forme d’hommage.
Pour faire face à la tenue d’un évènement du Rassemblement national au Havre les différentes organisations du mouvement social ont réussi à se coordonner et à unir leurs forces pour organiser un contre-évènement populaire et unitaire.
La démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins après un incendie criminel à son domicile est dépolitisée par le gouvernement qui parle d’un problème général de violence envers les élu·es. Le 29 avril dernier des antifascistes et des habitant·es solidaires faisaient à nouveau face à une mobilisation d’extrême droite.
Les éditions Libertalia ont publié fin mai un ouvrage collectif de proches de Clément Méric qui évoque la vie du jeune homme engagé qu’il était. Il s’attache aussi à restituer la vérité des faits, ceux qui ont provoqué sa mort, et ceux qui ont conduit à un brouillage de son image et de celle de ses camarades. Le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Clément est aujourd’hui de se souvenir de ses combats et de les faire nôtres. Nous publions ici, avec l’accord des éditions Libertalia, des extraits de l’ouvrage.
Suite à une mobilisation massive contre la construction d’un tronçon d’autoroute entre Castres et Toulouse en avril dernier, une convergence des luttes est en train de se former. Une coalition nationale, La Déroute des Routes, compte mettre fin à ces grands projets écocides sur tout le territoire.
Depuis janvier 2022, un collectif réunissant des habitant·es et des militant·es s’est monté pour s’opposer à un projet de téléphérique urbain dans la métropole de Grenoble : le métrocâble.
Les No TAV (opposé·es à une ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin) ont mené une lutte originale et riche d’enseignements qui est toujours vive et d’actualité. Récit d’une lutte qui ne faiblit pas.
La gauche kurde et le processus révolutionnaire du confédéralisme démocratique au Moyen-Orient : historique récent et cadrage politique du soutien que l’Union communiste libertaire lui apporte.
Nous relayons ce communiqué de l’Organisation de combat des anarcho-communistes BOAK (Russie et Bélarus), traduit par le site Renverse.co, après la mort d’un de leurs camarades en Ukraine.
En 1998, Éric Hazan fondait, avec quelques ami·es les éditions La Fabrique. Jean Morisot, qui prend progressivement sa succession, avec Stella Magliani-Belkacem, a accepté d’évoquer pour nous ces 25 années, les 225 livres parus et « la répression qui vient ».
Dès que l’État recule, ce que Kristin Ross nomme « forme-commune » s’épanouit : « des gens qui vivent différemment et qui changent sur leur propre situation en œuvrant dans les conditions du présent »[...]
Émile Boutmy, publiciste, en 1872, voulut réimplanter une élite en utilisant son réseau de connaissances et tisser une toile qui émettrait un modèle de pensées pour la nation. Cette école des sciences politiques naissait dans un contexte de reconquête de l’État après la Commune de Paris de 1871.
Peut-on critiquer la presse sans mettre à mal la liberté de la presse ?
Les discours critiques de la presse, du système médiatique sont souvent accusés de mettre à mal cette sacro-sainte Liberté de la Presse comme s’il n’était pas possible, voire légitime, d’interroger ces deux termes : la Liberté et la Presse.